Interview avec Hubert Munier, directeur pédagogique à e-artsup

Dans le cadre de sa rubrique « les Portes Ouvertes Numériques », étapes: vous fait découvrir des écoles d’art et de design et les formations qu’elles dispensent. Nous vous présentons e-artsup et ses formations à travers une interview de Hubert Munier, directeur pédagogique à l’école.


Pouvez-vous présenter les grands axes pédagogiques de la formation en direction artistique d’e-artsup ?

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E-artsup propose des formations en direction artistique (niveau Bachelor et Master) en communication digitale, product design (UX/UI), motion design, animation, game design et concept art. L’ensemble des équipes pédagogiques de l’école œuvrent au quotidien pour accompagner les étudiants dans leur développement personnel et créatif et pour les guider vers le monde professionnel, grâce à des stages, alternances, challenges entreprises, et collaborations avec des startups. Les directeurs de campus et pédagogiques sont par ailleurs en grande majorité des professionnels toujours en activité, ou ont été praticiens durant de longues années, au même titre que l’ensemble des enseignants.

Selon vous, qu’est-ce qui fait la spécificité de l’enseignement de la direction artistique à e-artsup ?

La transmission du sens du collectif, l’ouverture d’esprit et l’anticipation sont au cœur d’e-artsup. Grâce à des collaborations avec des startups et des grandes marques, nos étudiants comprennent l’intérêt du travail en équipe et ses synergies, et prennent conscience des enjeux actuels et à venir. Notre époque est celle des flux et leur gestion nécessite plusieurs expertises. Grâce à nos partenariats avec différentes écoles, appartenant au groupe Ionis ou externes à celui-ci, nos élèves peuvent tisser des échanges et travailler avec des étudiants en business, en marketing, et en ingénierie. Ils se familiarisent avec d’autres disciplines et champs afin de rester à l’écoute des autres et d’être force de propositions originales, concrètes et réalistes. Cette ouverture d’esprit, culturelle, sociale, sectorielle et professionnelle leur permet d’affiner leur vision du monde, de percevoir ses mutations sociales et leurs enjeux afin de pouvoir penser le design de demain.

En plus d’être directeur pédagogique au sein de l’école, vous êtes aussi enseignant en Typographie, niveau Bachelor. Pouvez-vous me parler des différents cours que vous donnez ?

Les cours que je donne sont directement liés à mon approche et ma pratique professionnelle. Quel ressenti et quelle expressivité peut générer une typographie ayant une bonne cohérence formelle ? Les lettres marquent nos esprits et nous affectent au travers de logotypes emblématiques, comme celui de Coca-Cola, mais aussi au travers des titrages de films, tels ceux de Star Wars, ou des pochettes de disque, par exemple celles du groupe Daft punk. Mon enseignement est tourné vers les émotions, la narration et le sens que peut porter une police de caractères.

En quoi l’école forme-t-elle à la réalité professionnelle du métier de directeur artistique ?

Nos intervenants sont des professionnels en activité, parfois primés sur la scène nationale, voire internationale et transmettent à nos étudiants un savoir informé des réalités du métier. Nous donnons aussi à nos étudiants la possibilité de collaborer avec d’autres écoles de premier plan, et des startups, ce qui leur permet d’acquérir des compétences complémentaires. Nous organisons aussi des job dating afin de permettre à nos étudiants d’aller à la rencontre des entreprises et agences dans le cadre de leur recherche d’alternance. Nous favorisons aussi la proximité avec des recruteurs potentiels intégrant les jurys de fin d’études ou lors des “Grands Projets” des étudiants. Enfin, nous organisons des conférences rassemblant des professionnels de premier plan, des associations professionnelles rattachées aux métiers de la direction artistique et des acteurs de la société (politiques, associations…).

Quelle conception du design l’école transmet-elle aux étudiants ?

Nous cherchons à enseigner un design utile à la société et inclusif. Nous encourageons nos étudiants à déployer une narration visuelle qui fait écho aux enjeux contemporains. Par exemple, dans le cadre du concours Mlle Pitch, nos étudiants ont imaginé une campagne pour Croix Rouge, affichée au niveau national. Nous pensons aussi que le design est à présent pleinement intégré dans le processus de conception et d’idéation des projets en lien avec les équipes marketing et d’ingénierie. Tous les grands succès industriels de ces 20 dernières années reposent sur cette triangulation design, marketing et technologie, à l’instar d’Apple ou encore de Nespresso, etc.

Selon vous, quels sont les grands enjeux auxquels le design va devoir faire face ?

Le design est traversé par trois enjeux. Le premier est la prise en compte des contraintes environnementales tout au long du processus de conception d’un projet. C’est la raison pour laquelle nous proposons depuis déjà 3 ans déjà un cours portant sur l’éco-responsabilité du designer et cela, dès la première année. Le second enjeu est en lien avec les perspectives qu’offrent les IA. Nous devons faire en sorte que l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle soient en harmonie. Les designers devront se concentrer sur leur cœur de métier qui est la conception d’univers graphiques, illustratifs, narratifs, etc., l’élaboration de messages, d’expériences d’usagers. Ils pourront pour cela s’appuyer sur la force de réalisation et de production qu’offre l’IA. Enfin, le dernier enjeu est celui d’une création pouvant suspendre le temps, inviter à la rêverie et à la réflexion, dans une époque où tout s’accélère, où nous sommes constamment sollicités par différents flux d’informations.

Auriez-vous un ou plusieurs exemples de Grands Projets d’élève à nous faire part, qui résument toute la pédagogie de l’école ?

Pour ces Grands Projets, les étudiants imaginent un service, une application, un produit, un film de sensibilisation. Cela leur donne la possibilité d’analyser un secteur de leur choix et de faire émerger des problématiques auxquelles ils doivent apporter une solution adéquate. Je pense à deux projets qui m’ont marqué. Le premier est un projet de service intitulé Umbra de Lucas Muenard, conçu par des étudiants de la promotion 2022. 73 % des 18 – 25 ans déclarent accéder à l’actualité par les réseaux sociaux, sans en vérifier les sources et donc se forgent des opinions sur des bases incomplètes voire fausses. La plateforme Umbra permet aux jeunes de se construire un avis sur des bases solides en regroupant plusieurs sources d’information, et des opinions diverses, sur un même sujet, afin d’offrir des outils de décryptage de l’actualité. Le second projet auquel je pense est un projet produit, T-RRA d’Alex Tairraz de la promotion 2023. L’industrie du textile est l’une des plus polluantes et s’inscrit pleinement dans une logique de surconsommation. Parallèlement, trois personnes sur quatre se disent encombrées par leur matériel de montagne. T-RRA propose des vêtements modulables et résistants, idéales pour des activités d’extérieur les plus extrêmes. Ces produits contiennent des pièces interchangeables, adaptées à tous types d’environnements et d’activités.


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Source: etapes

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