Interview de Loïc Loréa, ancien étudiant du Bac +5 Designer Concepteur de Projets et designer graphique freelance

Dans le cadre de sa rubrique « les Portes Ouvertes Numériques », étapes: vous fait découvrir des écoles d’art et de design et les formations qu’elles dispensent. Aujourd’hui, nous vous présentons l’École Supérieure de Design de Troyes et ses formations en mettant en ligne des interviews d’actuel-les ou d’ancien-nes élèves. Dans cette interview Loïc Loréa, étudiant alumni du Bac +5 Designer Concepteur de Projets et designer graphique freelance, revient sur son expérience au sein de l’école. 


Bonjour Loïc, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous intéresse dans le métier de designer graphique ?

J’ai toujours été fasciné par l’architecture. C’est une discipline qui m’anime depuis que je suis tout petit. En intégrant l’École Supérieure de Design, j’ai découvert le design graphique, que je ne connaissais pas du tout avant. J’ai tout de suite éprouvé beaucoup d’intérêt pour cette pratique. Je considérais le designer graphique comme un « architecte du message, de l’image ».

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Au fil de mes études, je me suis de plus en plus intéressé au design graphique qui interagit avec l’espace, notamment à travers la signalétique. Je trouvais ça très valorisant d’avoir une responsabilité visuelle pour aider les gens à se déplacer dans un lieu, les aider à s’informer, à s’orienter. C’est pourquoi je me suis rapidement intéressé au travail de création de caractères typographiques, la typographie étant le principal outil pour porter un message.

Aujourd’hui je pense que mon attirance pour la discipline est plus vaste, je suis très motivé à l’idée d’intervenir sur des projets aux contextes très différents, qui abordent essentiellement des sujets en relation avec l’espace public, la culture, le territoire.

Travail de rédaction sur la signalétique, objet d’orientation dans l’espace public.

En quoi votre formation vous a-t-elle préparé à la réalité professionnelle de votre futur métier ?

Très rapidement lors de ma formation à l’École Supérieure de Design, nous nous sommes retrouvés confrontés à de réels commanditaires pour réaliser nos projets. L’école possède un réseau de partenaires qui nous permet de travailler sur des projets concrets issus de demandes de réelles. C’est assez intéressant, car la commande professionnelle nous apporte un cahier des charges réel, mais le réaliser dans un cadre scolaire, sans but lucratif derrière, permet d’expérimenter et de proposer des concepts qui ne seraient peut-être pas présentés dans un cadre purement professionnel. On pratique, on expérimente le design en répondant à des objectifs concrets.

Aménagement d’espaces d’un nouveau bâtiment de la société Enedis à Reims. Projet réalisé avec Morane Leuret.

Qu’est-ce que votre école vous a enseigné ou transmis qui va au-delà de la technique et de la réalisation ?

Je pense que l’une des principales forces de la pédagogie de l’École Supérieure de Design réside dans le fait de présenter le design comme une discipline transversale et stratégique, plutôt que de la séparer en plusieurs cases. Cela m’a permis au fil de mes études, de pratiquer une diversité « de design », et d’acquérir une approche plus globale. J’ai par exemple eu l’occasion de réaménager des bureaux, dessiner des objets, faire de la poterie, travailler sur la conception de mobilier urbain. On acquiert un profil pluridisciplinaire au fil des cours qui est d’après-moi un véritable atout pour la vie professionnelle. Cette vision globale permet une nouvelle approche du graphisme et génère de nouvelles idées.

L’autre élément principal véhiculé par l’école est la notion d’entrepreneuriat. En effet, lors de notre cursus en général, nous sommes constamment incités à entreprendre, à pousser un projet au-delà du cadre scolaire, à développer une problématique plus complète, à être plus curieux afin de poursuivre des recherches sur un sujet.

Diplôme de troisième année, création d’objets en terre cuite pour mieux conserver les fruits & légumes frais.

Quelle a été pour vous la chose la plus importante dans votre parcours à l’École de Design de Troyes ?

D’abord je pense que l’une des choses les plus essentielles que m’a apporté l’école est la possibilité de réaliser plusieurs stages au cours des 5 années d’études. En effet, cela permet de voir où nous nous situons vraiment face à l’exigence professionnelle, mais ça permet aussi d’expérimenter des lieux (studio ou entreprise en interne), des méthodes de travail, afin de voir ce qui nous correspond le mieux. Personnellement, les stages ont été décisifs dans ma façon d’exercer aujourd’hui mon métier de designer.

Ensuite, l’autre chose importante selon moi est le goût du travail en groupe pluridisciplinaire. Quasiment tous les projets réalisés à l’école, hormis les projets de diplôme, étaient menés en groupe de designers aux compétences multiples, parfois même provenant d’autres secteurs d’activités (issus de l’ingénierie ou du commerce). Je trouve cela très stimulant de se confronter à d’autres milieux professionnels dès les études, particulièrement lorsque l’on est designer, car la pédagogie de notre discipline, ce que nous pouvons apporter, est un exercice nécessaire et quotidien pour chaque designer.

D’ailleurs j’ai
continué à voir mon travail de façon collective et collaborative puisque désormais
je développe avec deux anciens élèves de ma promotion un collectif de design
pluridisciplinaire.

Présentation de nous, collectif de design de sens pluridisciplinaire qui regroupe Quentin Petit, Morane Leuret & Loïc Loréa.

Quelles surprises vous a réservé votre formation ?

Je pense que
l’une des plus belles surprises, et ça tous les étudiants qui sont passés dans
l’école seront d’accord avec moi, c’est le cadre de travail ! Vous avez cours
dans une ancienne abbaye, dans de très gros ateliers, c’est un peu le « Poudlard »
des écoles de design. C’est vraiment très agréable de travailler là-bas.

En 5 ans au sein de l’école, nous avons réalisé de nombreux workshops avec des designers de renom, comme par exemple les designers graphiques lyonnais de Trafik, ou encore Normal Studio. Cela a été une belle découverte humaine et professionnelle à chaque fois.

L’autre surprise que m’a réservé mon parcours à l’ESD c’est le séjour à l’étranger durant le second semestre de la première année de master. J’ai eu l’opportunité de partir dans une université à Séoul, ça a été une formidable expérience, extrêmement enrichissante.

Création d’une typographie inspirée du Hangul, l’alphabet coréen.

Trois mots pour qualifier vos années d’études ?

Humaines — Expérimentales
— Curiosité

Projet de diplôme de 5e année, en collaboration avec la société Gravotech. Développement d’un système signalétique modulable qui utilise l’impression 3D pour concevoir les signes dédiés à la signalétique.

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