Le photographe français basé à New York ne cesse de produire des oeuvres fascinantes depuis dix ans. Entre réalisme et esthétique onirique, ses séries nous amènent chaque fois au coeur d’un nouveau sujet, d’un nouveau lieu, avec les saveurs filmiques et lumineuses dont il connaît si bien le secret. Rencontre avec cet artiste prolifique à la sensibilité palpable.
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Tu as travaillé pour des clients aussi prestigieux que Universal Music, Vogue, Nike, The New York Times ou encore National Geographic. Quel parcours t’a mené à la photographie?
J’ai tout simplement suivi mon instinct! C’est notamment grâce aux projets personnels que je développe que les clients me contactent en général. Je pense que le plus important est de ne jamais se satisfaire de ce qu’on fait, d’essayer de se surprendre et de continuer à créer.
J’ai commencé à faire des photos sur des plateaux de films, puis j’ai pu développer mes premières séries, centrées sur l’architecture, les espaces, puis les portraits environnementaux. Je ne peux pas vous dire pourquoi exactement, peut-être grâce à Julius Shulman et Arnold Newman, deux photographes assez marquants dans mes débuts. Aujourd’hui, j’utilise mon expérience de l’architecture et du cinéma pour créer mes différents portraits d’humains et de lieux, et tout récemment pour mes vidéos.
Toujours très cinématographiques et léchées, tu publies de nombreuses séries thématiques. Qu’est-ce qui t’inspire?
Je dirais qu’il y a des petites séries et des grands projets ! Tous mes projets me permettent d’apprendre davantage sur les sujets que je photographie, c’est bénéfique, comme une sorte d’apprentissage.
Le cinéma, la peinture, l’architecture et la musique sont constamment dans mon processus de création. Quand je commence quelque chose de nouveau, j’essaye surtout de me mettre dans une bulle, de ne pas regarder le travail des autres, et de rester concentré sur la création en cours. Après, il arrive qu’une série se fasse en deux heures et une autre en 3 ans ! 🙂
À mi-chemin entre le photojournalisme et des carnets de voyage artistiques… Comment définirais-tu ta propre signature graphique?
Oui, tout à fait! Je dirais que mon travail se situe à mi-chemin entre documentaire et fiction. Il y a une narration réelle et une réalisation plus théâtrale et artistique grâce à la composition, la lumière et les couleurs. J’aime immortaliser d’une manière assez précise et cinématographique mes sujets. Toutes mes séries ont une connexion forte et à chaque fois que j’entreprends un nouveau projet, c’est un nouveau challenge aussi bien narratif que visuel, tout en gardant ma signature photographique. En fait, je ne regarde jamais derrière moi, j’aime avancer et créer, c’est mon oxygène et c’est excitant.
As-tu des projets à venir?
Oui! Un livre sur la série «We Are New York Indie Booksellers» en collaboration avec Philippe Ungar verra le jour, c’est très excitant. Une série de mini films intitulée «Cuts» est aussi en train de voir le jour. Et un grand projet de divers portraits à Los Angeles dont je garde encore le thème secret, et qui suivra la logique de mes séries «I Am An Actor» et «Cinéma». J’ai tellement hâte de commencer, mais il y a une grosse préparation en amont!
Pour découvrir le travail de Franck Bohbot, rendez-vous sur son site web.
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Source: fubiz.net